A l’heure du tout numérique, il n’est pas évident pour un salarié de trouver le juste équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. D’autant plus s’il a accès à ses mails sur son téléphone personnel ou que son statut entraîne du travail supplémentaire qu’il va accomplir le soir ou les week-end. Autant de nouvelles pratiques qui gomment les frontières entre nos différents temps de vie.
Début juillet 2019, un sondage effectué par Qapa, plateforme digitale de recherche d’emplois, annonce que 67% des français ne parviennent pas à décrocher de leur travail pendant leurs vacances. Une dépendance qui peut être aussi bien technologique (avec les mails, les SMS ou les messages sur un réseau interne), que psychologique. Voici quelques éléments qui peuvent vous aider à mieux séparer vie privée et vie professionnelle et pas seulement pendant les vacances.
Le droit à la déconnexion : une mesure qui figure désormais dans le Code du Travail
Depuis le 1er janvier 2018, le droit à la déconnexion figure dans le Code du travail. L’article L 2242-17 en son alinéa 7 stipule que : Les modalités de plein exercice par le salarié de son droit à la déconnexion et la mise en place par l’entreprise de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques, en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congés ainsi que de la vie personnelle et familiale. A défaut d’accord, l’employeur élabore une charte, après avis du comité social et économique. Cette charte définit ces modalités de l’exercice du droit à la déconnexion et prévoit en outre la mise en oeuvre, à destination des salariés et du personnel d’encadrement et de direction, d’actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques.
En clair, c’est à chaque entreprise de décider quelles sont les mesures à adopter pour faciliter ce droit à la déconnexion. Par exemple, cela peut être :
- L’interdiction d’envoyer des mails hors des heures de travail légales : le soir, le week-end ou les jours fériés.
- Le fait de limiter la possibilité pour les salariés d’emporter leur ordinateur portable professionnel chez eux pour terminer un travail.
- Le fait de ne pas obliger un salarié à rester tout le temps joignable hors période d’astreinte liée à l’exercice de certains métiers.
Il n’en reste pas moins que, même malgré ce type de mesures légales, de nombreux salariés ne parviennent pas à décrocher de leur travail. Existe alors quelques règles simples pour se ménager des temps de pauses indispensables à l’équilibre.
Le rapport au smartphone et aux outils numériques
Nombreux sont les salariés, et notamment les cadres et cadres supérieurs, à recevoir leur mails sur leur smartphone et à rapporter des dossiers chez eux pour les approfondir. Voici quelques conseils pour minimiser l’impact du travail sur la vie personnelle notamment pendant les congés :
- Utilisez deux téléphones distincts. L’un sur lequel vous recevez vos communications professionnelles et l’autre les échanges plus personnels. Laissez le premier appareil chez vous si vous partez en vacances et coupez-le si vous restez chez vous. Et à partir d’une certaine heure le soir. A part si vous êtes ministre, professionnel d’astreinte ou PDG d’une grande entreprise du CAC 40, il n’y a aucune raison que vous soyez dérangé à une heure tardive ou soyez réveillé par un collaborateur.
- Si vous savez que vous aurez potentiellement une urgence indispensable à gérer, allumez le téléphone deux fois dans la journée – le matin et le soir – pour traiter la tâche. Mais ne le faites qu’en cas de véritable urgence et si vous ne pouvez pas déléguer la mission à un collaborateur qui n’est pas en vacances. Cela ne doit pas devenir une habitude.
- Même si l’on a pas son téléphone professionnel, il est tentant de continuer à être en veille sur son domaine d’expertise. Ménagez-vous de grandes plages sans connexion à internet. Le temps d’une promenade de quelques heures ou même d’un ou plusieurs jours si vous le pouvez. Vous rechargerez ainsi vos batteries et serez plus efficace une fois le chemin du travail retrouvé.
La charge mentale ou l’impression que l’on a laissé des tâches en suspens
Autre élément qui peut vous empêcher de déconnecter de votre travail ? La charge mentale inhérente à toutes les missions que vous accomplissez au quotidien et qui, pour la plupart, ne prennent pas fin lorsque vous quittez le bureau, partez en week-end ou en vacances.
Cette pression psychologique vous met en alerte, vous êtes sans cesse sur le qui-vive. Constamment en train de réfléchir à ce que vous n’avez pas effectué sur tel ou tel dossier, en sachant que cette tâche inachevée vous attend à votre retour. Quelques mesures simples peuvent vous aider à réduire cette charge mentale :
- Prenez une demie journée ou une journée, selon le nombre de dossiers à traiter, pour faire le point quelques jours avant vos vacances. Vous verrez ainsi s’il y a des urgences à gérer. Vous ferez ainsi disparaître une partie de la charge psychologique qui pèse sur vos épaules.
- Si vous constatez qu’une tâche urgente ne peut être effectuée que pendant votre absence, déléguez-la à un collaborateur qui a toute votre confiance.
- Et si vous savez que de gros dossiers vous attendent à votre retour, listez rapidement les actions à accomplir en priorité pour les faire avancer et planifiez vos rendez-vous et réunions. Cela vous empêchera ainsi de trop y réfléchir, puisque vous aurez établi un ordre des priorités en amont
L’art de la pause ou comment instaurer des sas de décompression
Ce dont les personnes qui rencontrent des difficultés à équilibrer leur vie professionnelle et leur vie personnelle, se plaigent beaucoup, c’est aussi le manque de transition entre leurs différentes activités, l’impression d’enchaîner sans discontinue du matin au soir, sur un rtyhme infernal de métro-boulot-dodo……
Alors s’accorder une pause, prendre l’air, faire du sport ou de la méditation, couper momentanément ses connexions sont autant de ponctuations d’une journée qui permettent au mental de se mettre quelques instants sur off et ainsi de mieux passer d’une activité à une autre. Apprendre à se ressourcer, ne serait-ce que quelques minutes avec une sieste flash par exemple (moins de 5 minutes) pour être plus vigilant ensuite sur une tâche à accomplit et donc plus efficace et ainsi gagner du temps pour partir plus tôt par exemple est une des clés pour mieux équilibrer vie pro et vie perso.
Développer l’art de la pleine présence
Autre plainte souvent entendue, cette impression confuse de passer à côté de l’essentiel à force de courir tout le temps…..
Une des clés pour apaiser cela est de revenir au présent pour laisser de côté les ruminations liées au passé et surtout les anticipations et préoccupations liées à l’avenir, à ce que nous devons faire tout à l’heure, demain ou après-demain…
Que l’on parle de « pleine conscience », de l’ »ici et maintenant » ou de la « pleine présence », il s’agit toujours d’apprendre à être présent, pleinement là, focus dans chaque domaine de notre vie pour en profiter réellement. Ainsi, nous sommes plus efficace au travail et nous vivons plus intensément chaque moment avec notre famille, nos amis ou notre conjoint. On en retire donc plus de plaisir qui est lui-même un carburant pour mener à bien nos différentes activités.
La sophrologie et la pleine conscience en nous apprenant à faire des pauses, à récupérer, à lâcher les tensions et ruminations, peuvent nous aider dans cette recherche d’un subtil équilibre entre les différentes sphères de notre vie.
Cet article vous a intéressé et vous souhaitez aller plus loin à titre individuel ou collectif : n’hésitez pas à nous solliciter pour prendre RDV en séance individuelle ou pour organiser des ateliers pour découvrir les techniques et exercices pour mieux équilibrer vie pro et vie perso.
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